Dans les médias français, on a rarement parlé autant de sacrifice, en période de Pâques, que cette année ! C’est bien sûr à cause de l’actualité tragique, et grâce à l’acte héroïque d’un gendarme face à un terroriste, qui a choisi de prendre la place d’un otage, en sachant qu’il allait au-devant d’une mort quasi certaine.

Pour le chrétien, voilà qui revêt un sens tout particulier en ce temps pascal. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » (Jean 15.13) Cette parole de Jésus, à propos de sa propre mort en sacrifice imminente, trouve aujourd’hui un étonnant écho.

Face à l’obscurantisme, au fanatisme, à la haine, devant la peur ou le désespoir, c’est aussi le message du sacrifice, par amour, que nous sommes appelés à proclamer. Ce message qui, depuis 2000 ans, est une source intarissable d’espérance pour les croyants. Car le week-end pascal nous permet d’annoncer la victoire de la vie sur la mort. Il ne peut y avoir de résurrection sans la mort. Il ne peut y avoir l’espérance de Pâques sans le sacrifice de Vendredi saint : Jésus-Christ a pris notre place, il est mort pour nous. C’est dans cet acte d’amour que se trouve notre salut.

Que résonne donc dans nos cœurs et dans nos églises le cri de Vendredi Saint annoncé par le prophète : « Ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé » (Esaïe 53.4) Et que l’on y entende aussi haut et fort la proclamation du matin de Pâques : « Jésus-Christ est réellement ressuscité ! »

Vincent Miéville, président de la commission synodale de l’UEEL

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